Le Zink fait partie de ces adresses qui sont furieusement à la mode. Donc si je comprends bien, on sort manger un burger et se faire (bien) voir. Seulement, moi, quand je sors, c’est que j’ai faim, et que je suis le fameux proverbe qui parle de loup qui sort du bois, vous voyez ?
Titillée par tout ce que j’ai lu sur les réseaux sociaux de bon ou de mauvais, je me suis dit que moi aussi, j’avais le droit de quitter ma banlieue nord chérie et aller tâter de ce burger de l’autre côté des rails de mon TGM adoré.

L’endroit est assez confidentiel, car le quartier n’est pas surpeuplé de fasts-foods ou de restaurants ou de vendeurs de mléwi, un des rares quartiers à avoir encore beaucoup de charme. Et au milieu de tout ça, vous sentez, alors que vous êtes encore dans la rue El Moez, des odeurs de burger. Je me suis même demandé si c’était comme dans la légende urbaine qui concerne le Mc Do, s’il y avait un ventilateur en cuisine qui refoule les bonnes odeurs vers l’extérieur pour attirer du monde. Non, ils n’en ont pas besoin. Vous verrez par la suite. La population est essentiellement composée de lycéens branchés, de cadres, et de gens du quartier. C’est ce que vous apercevrez en attendant qu’une place se libère.

Cela dit, les nouveaux horaires sont de 12h à 22h, donc si vous voulez manger tranquillement, trouver une place libre vite, évitez le coup de fusil, car vous verrez que par la suite, manger au Zink, n’est pas juste manger, mais c’est toute une expérience. Attention, la qualité du service ne change pas, vous êtes accueilli de la même manière quelque soit la tranche horaire, et le chef vient lui-même vous demander si tout se passe bien, dès qu’il a un moment libre.

J’ignore par quoi commencer, la salade (18 DT environ) qui est exquisément dressée, digne d’un grand restaurant, car dès qu’on commence à manger, on se rend compte qu’on est loin d’un simple bar à burgers, il y a une touche culinaire artistique, qu’on est presque gênés de planter la fourchette dans l’assiette. Ou le burger (de 10 DT à 18 DT, tout dépend du contenu) qui n’est pas un, mais un plat à part entière, déstructuré restructuré et revisité, avec des produits de haute qualité, à déguster en silence, et j’aimerais d’ailleurs qu’on me donne l’adresse du boucher qui les fournit.

Seul bémol, l’absence d’appetizers, pas de mayonnaise ou d’harissa nabeulienne noyée dans de l’huile d’olive avec sa sarabande d’olives noires. Non je rigole.

Bref, si vous n’avez pas été, vous êtes obligés d’y aller, pour vous faire votre propre trip, si vous êtes allés, faites-moi plaisir, revenez-y, prenez donc l’onglet, vous m’en direz des nouvelles (je me sens responsable des choix des lecteurs). Non ?

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