La place du tourisme dans l’économie nationale
LA TUNSIE de années 60 a été un des précurseurs du tourisme dans le bassin méditérannéen . On a assisté au tourisme balnéaire de masse au temps de la démocratisation du tourisme .
La contribution de l’activité touristique tunisienne (directe et indirecte) au produit intérieur brut (PIB), a atteint 13,03% en 2017, 13,8% en 2018 et 14,20% en 2019 , selon l’étude « de la place réelle du tourisme dans l’économie nationale » réalisée par le bureau d’études internationales KPMG et présentée lors de la conférence organisée par la fédération tunisienne du tourisme le mardi 18 Juin 2019 .
Cette contribution est estimée en sommant les effets directs et les effets indirects ainsi que les effets induits.
Les effets directs sont mesurés par ce qu’on appelle la contribution de l’ HORECA ( les hôtels, restaurants et cafés ), ce calcul a été ajusté selon le directeur des études au bureau KPMG, Monsieur Sofiene Ben Aissa, en suppriment les restaurants et cafés non touristiques afin de ne pas fausser l’étude , on ajoute à cette contribution certains éléments directs qui ne sont pas comptabilisés et qui touchent directement le tourisme : telles les agences de voyage, la contribution transport, la contribution commerce de détail des artisans, les agences médicales, les activités culturelles/de loisir et autres .
Les effets indirects sont estimés par l’effet sur la chaine de logistique ( achats de biens et services nationaux, les biens d’ameublement..)on ajoute à ceci l’investissement en capital ( les investissement dans les industries directement impliquées dans le tourisme ), les dépenses du gouvernement ( dons et subventions ) .
Monsieur Ben laissa a estimé que la méthode adoptée par l’INS ne reflète pas la valeur réelle de la contribution des touristes au secteur, d’autant plus qu’elle ne tient pas compte de la location des maisons et surestime la valeur ajoutée des restaurants, car aucune différentiation n’est faîte entre les restaurants et cafés touristiques et ceux qui ne le sont pas. D’où les ajustements
L’objectif est de doter les professionnels d’un tableau de bord permettant d’observer les évolutions et l’efficience du secteur.
La place du tourisme dans l’économie nationale : Effet du tourisme sur l’emploi en 2018
Le secteur touristique couvre 100000 emplois directs, 298000 emplois indirects dans les activités satellites du tourisme : ce qui nous amène à dire que presque une personne sur onze de la population active occupée travaille dans le secteur du tourisme.
D’où la place prépondérante et l’intérêt que ce secteur suscite .
La place du tourisme dans l’économie nationale : Effet du tourisme sur la balance commerciale en devise
21,1% est le Taux de couverture du déficit commercial par les recettes touristiques.
Diagnostic Perspectives et solutions d’avenir
Dans un environnement qui a évolué, les besoins ont changé et la concurrence s’est adaptée, il est temps de changer notre Business Model et d’accompagner ceci sur un changement sur tous les fronts ( en législation plus particulièrement).
Il est clair que le tourisme balnéaire pur et dur n’est plus d’actualité et que le profil du touriste mondial a changé .
Monsieur Osta Ibrahim a insisté sur le fait de faire une étude du marché afin de tracer une stratégie et la planifier .
Qui est le touriste ? quelle est la durée de son séjour? et comment bien cerner les dépenses touristiques réelles .
Monsieur le Ministre du Tourisme » René Trabelsi » a insisté sur le fait de créer dans la comptabilité nationale un compte satellite du tourisme, ce compte recenserait Le CA du secteur et pourrait délimiter la VA réellement. Il a aussi insisté sur la position bancaire dans le secteur touristique et de bien faire prévaloir le livre blanc et ses 50 demandes . Il a aussi recommandé d’assainir les dettes bancaires pour les établissements bancaires avec un exemple de plan Marshall . Afin de permettre aux établissements de mieux se redresser .
Il s’agirait en outre d’améliorer le taux d’employabilité tout en sachant qu’une personne sur dix travaille dans le tourisme , d’augmenter les avoirs en devise et d’exporter notre savoir faire notamment en formation dans le secteur touristique .
en sachant qu’une personne sur 1/17 voyage dans le monde .
Le type de voyage a changé, nous ne sommes plus dans le tourisme balnéaire uniquement mais aussi dans le tourisme culturel, de loisirs ou autres.
Monsieur Youssef Chahed, a insisté sur la diversité du paysage touristique tunisien, on recense plus de 30000 sites et très peu sont inclus dans les destinations ou connus à l’échelle nationale . désormais, on ne parle plus de zones touristiques mais de tout un pays touristique . Madame Amel Djait a clairement mis le doigt sur la diversité et la richesse culturelle tunisienne en exposant les activités artisanales et la richesse de ces petites mains .
Monsieur François Vellas, lors de son intervention a parlé de l’open Sky qui consiste dans les 7 et 9ème libertés : En ouvrant les vols nationaux et internationaux aux compagnies étrangères sur le sol tunisien et ce que ça pourrait donner comme plus value au secteur .
Monsieur Vellas, a aussi donné l’exemple de la 6ème liberté en utilisant des points pour faire des escales afin de les rediriger ailleurs . On peut passer d’un tourisme d’escale à un tourisme de séjour.
Les chiffes pour 2030 semblent prometteurs puisqu’on parle de 15,6%, il faudra penser à augmenter les recettes et les dépenses par touriste . Puisque la dépense moyenne d’un touriste en Tunisie est de l’ordre de 150$ en comparaison à 600 $ pour une moyenne générale de par le monde .