J’y suis allé une fois quand ils venaient d’ouvrir, il y avait une soirée privée et je voulais juste visiter. On ne m’a pas rembarré, mais expliqué gentiment qu’il fallait que je revienne à un autre moment. Par contre, quand j’ai su que c’était devenu aussi un restaurant, je me suis frotté les mains d’aise.
Le restaurant, parlons-en un peu. Car dès que vous mettez les pieds dans cet endroit magique, qui était donc une auberge caravansérail, il y a quelques années de cela, voire quelques petits siècles, vous ne saurez pas où poser vos yeux, tellement chaque partie est belle à sa manière. L’endroit est très bien retapé, restauré, et meublé avec beaucoup de goût, avec une lumière naturelle qui vous transporte. Donc je vous conseille de faire un bon tour d’abord, promenez-vous tranquillement, humez l’air et le temps.
Pour ma part, j’ai regardé soigneusement les magasins, j’ai humé des parfums de oud et de santal, on m’a accueilli à la libraire avec des sourires, à l’étage là où il y a de beaux tapis, de beaux objets, de beaux costumes traditionnels, on m’a expliqué beaucoup de choses sur l’artisanat. Mais je ne vous dirai rien, car j’ai surtout faim !
Vous aurez le choix entre des plats à la carte ou un menu à prix fixe (32 DT je crois). Les plats sont des plats que vous trouviez dans certaines maisons tunisoises donc perdus de vue presque, le service vous rappellera celui d’un grand restaurant, pas loin, et vous aurez vu juste, car Le Fondouq est de la même famille qu’un autre grand restaurant, et aussi parce que le patron est là, à surveiller attentivement son équipe d’employés, qui semblables à des abeilles, s’activent pour vous rendre la vie agréable. Je signale au passage que les serveuses sont habillées comme des soubrettes, ce qui rend le service encore plus agréable, comme si on était dans une autre époque, et le tout est délicieusement désuet.
En attendant votre commande de couscous ou borghol au osbènes (entre autres mets séculaires, qui vous mettent l’eau à la bouche), vous aurez droit à de l’excellente harissa accompagnée d’un excellent pain maison et une excellente huile d’olive, et si vous avez commis l’erreur de ne Pas prendre de brik, alors je ne vous parlerai plus, tant la brik est délicieuse.
La nourriture me direz-vous ? Tant d’éloges, mais l’essentiel me disent ces gourmands ? Eh bien, c’est très fin, riche en saveurs à la fois, et vous verrez qu’après avoir fait bombance, un petit thé bien « menthé » ne sera pas de refus.
Alors, dès demain, je vous y verrais ?
Cliquer ici pour trouver l’adresse,les coordonnées et les commentaires Fondouk el attarine